Promenade guidée à la découverte des bornes armoriées dans le parc du château

Nous étions 24 participants pour la promenade guidée dans le parc du château de Chantilly sous la conduite de François-Xavier Bridoux, attaché de conservation du patrimoine au PNR Oise-Pays de France et auteur d’un article publié dans le numéro 16 des Cahiers de Chantilly: Les bornes armoriées déplacées de la forêt de Chantilly ; c’est aussi le thème de notre promenade !

Les différents maîtres de Chantilly ont tous fait délimiter leur domaine par des bornes ; mais Anne de Montmorency, entre 1537 et 1546, va faire placer des bornes bien plus imposantes dans la forêt ; il agrandit son domaine et veut le faire savoir ! Ces bornes portent, d’un côté, ses armoiries, et de l’autre, les armoiries de ses voisins. Anne de Montmorency fera supprimer des bornes devenues inutiles ; le Grand Condé fera compléter l’œuvre de Le Nôtre dans la forêt en faisant déplacer au bord des routes arrivant à la Table, des bornes devenues à leur tour inutiles. Dans la forêt, d’autres bornes, dont la position ne correspond à aucune limite connue entre propriétaires de la forêt sont aussi des bornes déplacées.

Mais notre promenade s’est intéressée à des bornes déplacées à la fin du 19ème siècle et à la fin du 20ème siècle de la forêt vers le parc du château.

Les Cahiers de Chantilly, N°16, page 32

Première étape : la statue du Connétable et les huit bornes armoriées qui l’entourent. Le duc d’Aumale a voulu remettre une statue face au château, là où de 1612 à 1792, il y avait eu une statue d’Henri 1er de Montmorency : il a choisi de rendre honneur au connétable Anne de Montmorency et a fait entourer la statue de 8 très belles bornes prises dans la forêt.

Nous nous dirigeons ensuite vers le carrefour du Sycomore où Jacques Peloye a obtenu que soient déplacées 6 bornes pour les protéger du vol ou du vandalisme. C’est au sud, tout au bout du parc et il pleut toujours !

Les Cahiers de Chantilly, N°16, page 47
Les Cahiers de Chantilly, N°16, page 42

Une dernière borne se trouve près du Jeu de Paume… Si le temps avait été plus clément nous serions peut-être allés la voir. Elle y a été installée en 1906 par Gustave Macon et porte les armoiries de deux évêchés, Senlis d’un côté et Beauvais de l’autre…

Une autre découverte des bornes déplacées se fera pour les Amis du musée Condé, toujours sous la conduite de François-Xavier Bridoux mais en forêt ! Et nous le leur souhaitons de tout cœur, avec une météo plus clémente !

Car ce mercredi 21 février, la pluie et le vent n’ont épargné ni notre guide ni les participants, Mais la promenade a été très appréciée grâce aux explications de notre guide ! Merci à tous d’avoir affronté les éléments déchainés avec bonne humeur !

Et si vous voulez tout savoir sur les bornes déplacées de la forêt de Chantilly, mais aussi sur Chantilly-USA, un combat de boxe à Apremont, les débuts prometteurs de la voiture électrique ou le sort prévu pour la « Pelouse », le numéro 16 des Cahiers de Chantilly est en vente dans les librairies de Lamorlaye, Chantilly et Senlis, au Centre culturel et à l’office de tourisme de Chantilly et… auprès de l’ALMA !

La prochaine activité de l’ALMA nous retrouvera aussi au château pour découvrir l’exposition Bestiaire médiéval dans le Cabinet des Livres : pensez à vous inscrire !

Après l’Assemblée générale de l’ALMA, voici notre première activité 2024 et quelques autres…

Samedi 3 février, l’ALMA a tenu son Assemblée générale ordinaire : le compte-rendu sera bientôt envoyé aux adhérents et mis en ligne sur ce blog.

Vous pouvez dès à présent, rejoindre l’ALMA pour cette année 2024 en téléchargeant le bulletin d’adhésion 2024 : Merci de cliquer ICI

La première manifestation de l’ALMA en 2024 sera une promenade guidée dans le parc du château de Chantilly, le 21 février à 14h30, sous la conduite de François-Xavier Bridoux : le thème de la promenade reprend une partie de l’article qu’il a écrit pour le numéro 16 des Cahiers de Chantilly et nous organisons cette promenade avec Les Cahiers de Chantilly :

Avec le compte-rendu de l’AG, il y aura l’agenda de l’ALMA avec en temps forts :

  • notre participation à « Lamorlaye, Terre de Jeux 2024 » de mai à juin
  • notre Salon des Publications d’Histoire Locale, les 23 et 24 novembre
  • la commémoration de la Libération (80ème anniversaire) et particulièrement de la Libération de Lamorlaye le 30 août 1944. Pour voir l’article publié sur ce blog en 2019 : Merci de cliquer ICI

Et en attendant voici des propositions pour février : l’Ukraine avec Agora, le cinéclub et un groupe de « lecteurs cantiliens » et pour certains, adhérents de l’ALMA, la Saint-Valentin avec Les Jeudis de la Tenure et une journée d’études sur l’année 1944 avec Résistance 60, à Noyon.

Ci-dessous le programme détaillé de la journée d’études à Noyon :

Très bonne année 2024 ! Et comptes-rendus oubliés…

Les comptes-rendus de la conférence sur la forêt du Lys et sur la sortie à Guiry étaient restés à l’état de brouillon ! L’exposition sur la création de la forêt du Lys est depuis plus de quinze jours en ligne. Les comptes-rendus sont à la suite de ce qui était l’objectif du jour : vous souhaiter de belles fêtes de Noël et de fin d’année et une très belle année 2024 !

Après la sortie à Méru du 15 novembre nous avons participé les 25 et 26 novembre au festival de l’arbre organisé par la municipalité :

Samedi 25 novembre : nous avons installé dans les jardins de l’association syndicale autorisée Lys-Chantilly, square d’Aumale, notre exposition La création de la forêt du Lys ; montée à 11h et démontée à 15h30, elle a été vue par les participants à la remise officielle du label « ensemble arboré remarquable » décerné à la forêt du Lys.

Dimanche 26 novembre : La conférence La création de la forêt du Lys, de la « Plaine du Lis » au « Lys-Chantilly » * a été faite par Lucienne Jean devant un peu plus de 30 personnes ; elle clôturait le Festival de l’Arbre. Nous avions fait une conférence (par Annick Jeannès et Lucienne Jean) sur le même sujet en novembre 2019 pour célébrer les 300 ans de la création de la forêt du Lys. Les nombreuses questions posées par le public nous incitent à approfondir prochainement certains points !

Première réponse : non, « notre » Léon Manin n’est pas celui qui a les honneur d’une rue de Paris qui longe le parc des Buttes-Chaumont ! Ce Manin est un italien, Daniele Manin, né à Venise en 1804 et mort à Paris en 1857 : ardent défenseur de l’unification de l’Italie il a lutté contre l’occupation autrichienne et été un acteur du Risorgimento à Venise qu’il a défendue jusqu’à la capitulation, le 26 août 1849, après 18 mois de siège. Il s’exile alors à Paris où il survit en donnant des cours d’italien et où il continue de militer pour l’unification de l’Italie ; celle -ci sera réalisée seulement en 1861 : les cendres de Daniele Manin seront transférées à Venise en 1968. Un personnage aux engagements clairement différents de ceux de Léon Manin !

Autre question que nous aurions dû nous posée depuis longtemps : quelle a été la réaction du Conseil municipal de Gouvieux face au projet de lotissement ? La situation est très différente de celle de Lamorlaye car la forêt du Lys n’est qu’une toute petite partie du territoire de Gouvieux ; nous n’avons pas encore la réponse…

Enfin les demandes de documents montrés au cours de la conférence va trouver, pour l’essentiel, satisfaction : l’exposition vient d’être mise en ligne sur ce blog : dans le menu, il faut cliquer sur « Nos expositions » !

La forêt du Lys a été créée par les Condé pour agrandir leur domaine forestier : un objectif quasi obsessionnel qu’il partageait avec leurs prédécesseurs ! Nous avons donc évoqué pour commencer les agrandissements obtenus, parfois de haute lutte, par les Bouteiller de Senlis, les d’Orgemont, les Montmorency, et enfin les Condé, tous seigneurs de Chantilly et personnages importants de l’Ancien Régime puis de la Restauration…

Vendredi 1er décembre : 23 participants ont fait la visite de l’exposition Néandertal, l’EXPO * au musée archéologique du Val d’Oise à Guiry-en-Vexin sous la conduite de Serge Reteaud, géologue-sédimentologue, qui a été passionnant ! Après un déjeuner dans un village voisin, le groupe s’est partagé entre le retour à Lamorlaye (8), la visite du musée des outils et des métiers anciens situé à Wy-dit-Joli-Village (3), un village très proche de Guiry-en-Vexin et la promenade en forêt * pour découvrir, après une marche dans l’air vif de cette belle journée de décembre, une nécropole néolithique fermée par une énorme pierre percée d’un oculus et précédée d’un vestibule (2 pierres tout aussi imposantes, dressées de part et d’autre de l’entrée). La nécropole est située sur une hauteur et domine un immense panorama : nos lointains ancêtres avaient certainement choisi avec soin le lieu de leurs sépultures…

Jeudi 7 décembre : les début de l’activité hippique à Lamorlaye et retour sur la sortie à Méru du 15 novembre

Pas de compte-rendu sur ce blog depuis celui sur l’exposition 14-18 du 10 au 12 novembre ! Avant de rattraper notre retard (la conférence De Gaulle et l’Irlande le 15 octobre, la visite à Méru le 15 novembre (ci-dessous), la conférence sur la création de la forêt du Lys le 26 novembre et la visite à Guiry-en-Vexin le 1er décembre) voici deux annonces d’activités aux quelles l’ALMA participe en décembre :

Avant les deux grands spectacles organisés par la municipalité pour la Fête du Cheval dans le parc du château le 16 septembre, nous avons raconté, après avoir travaillé avec Sabeline Campo-Delamare (Agora),  l’histoire de « Charles Pratt, ses maîtres, ses amis » : nous reprenons le jeudi 7 décembre à 15h, à la Résidence de la Tenure (20, rue de la Tenure à Lamorlaye)pour les Jeudis de la Tenure, ce texte (rédigé par l’ALMA et lu à quatre voix) en le complétant par une mini-conférence sur les débuts de l’activité hippique à Lamorlaye.

Enfin, depuis le 1er et jusqu’au 24 décembre, vous retrouverez, dans quelques cases du calendrier de l’Avent électronique concocté par la municipalité, des questions (et réponses) proposées par l’ALMA !

Et voici maintenant un retour sur notre sortie à Méru le 15 novembre !

La visite du musée avec un guide passionné a été très intéressante : les matières utilisée (coquillage, os, bois, …), les objets fabriqués (boutons bien sûr, dominos, jumelles, …) les différents métiers très spécialisés, l’organisation du travail (les ateliers indépendants, le travail à domicile, la délocalisation à Madagascar quand le transport devient trop couteux, et la lutte -très inégale- avec Seigneur Plastique…). Au delà de l’histoire de la tabletterie, le musée permet devoir des objets magnifiques comme ces éventails !

A la fin du déjeuner, pris dans un restaurant du centre ville, notre guide de l’après-midi nous a rejoint : M. Dunil est un tabletier à la retraite qui avait déjà été notre guide lors de notre visite à Méru en 2011… Il nous a fait découvrir le vieux Méru avec ses anciens ateliers, les maisons de maîtres, le souvenir (une tour dite Tour des Conti) du château de Méru, l’hôtel de ville qui a pris la place d’une très ancienne halle et l’église Saint-Lucien. Méru d’abord possession de l’abbaye de Saint-Denis a eu comme seigneurs successifs, le comte de Beaumont entre le 9e et le 12e siècle, puis les Montmorency jusqu’à la fin du 17e siècle, et au 18e siècle les princes de Conti. Le château médiéval de Méru a été détruit par la Jacquerie en 1358, reconstruit après la Guerre de Cent Ans puis démantelé par ordre de Richelieu, victime d’un incendie en 1751 et et finalement rasé après sa vente comme bien national en 1797.L’église Saint-Lucien a été consacrée vers l’an 1000 puis agrandie avec l’ajout de bas-côtés (les murs de la nef initiale ont été remplacés par des colonnes) et elle possède une belle mise au tombeau du 16e siècle, classée aux Monument Historiques. Enfin, un méruvien célèbre, Maurice Bellonte : il a fait en 1930, avec Dieudonné Costes, la première traversée Paris New-York en avion en 37 heures !

Les comptes-rendus suivants seront mis en ligne prochainement :

Dimanche 26 novembre : conférence sur la création de la forêt du Lys

Cette conférence qui avait été présentée en novembre 2019 par Annick Jeannès et Lucienne Jean pour célébrer les 300 ans de la création de la forêt du Lys , sera reprise le 26 novembre 2023 par Lucienne Jean pour célébrer cette fois la labellisation comme « ensemble arboré remarquable » de cette forêt devenue le lotissement du Lys-Chantilly.

Autour du 11 novembre : la cérémonie au cimetière de Lamorlaye et l’exposition de l’ALMA dans la chapelle anglicane

Merci à tous ceux qui sont venus voir notre exposition sur la Première Guerre mondiale dans la chapelle anglicane : en trois jours nous avons reçu Plus de 70 personnes souvent accompagnées d’enfants (13) ou d’adolescents (4). Et les visiteurs ont souvent pris vraiment le temps pour voir l’exposition et discuter avec nous.

A l’issue de la commémoration du 11 novembre 1918 au cimetière, Monsieur le Maire avait invité le public à s’arrêter pour voir l’exposition, ce qu’il a fait lui-même accompagné de nombreux membres du conseil municipal : un grand merci pour ce relais très efficace et pour le lieu mis à notre disposition ; la chapelle est un cadre vraiment idéal !

Le programme de l’ALMA s’enrichit !

Il y a encore des places pour les deux sorties déjà programmées : le 15 novembre, visite guidée du musée de la Nacre et visite guidée du « vieux Méru » et le 1er décembre, visite guidée de « Néandertal l’expo » à Guiry-en-Vexin et découverte guidée d’une nécropole en forêt.

Mais nous organisons aussi : une exposition 14-18 à la chapelle anglicane du 10 au 12 novembre et dans le cadre de la semaine de l’arbre, une conférence le 26 novembre sur l’histoire de la création de la forêt du Lys.

Pour les sorties à Méru et à Guiry-en-Vexin, nous organisons un covoiturage et nous déjeunerons dans un restaurant.

Pour la conférence sur la création de la forêt du Lys, elle a lieu en présentiel au foyer culturel mais on peut aussi la suivre en distanciel par TEAMS et dans ce cas il est indispensable de s’inscrire !